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Une Via Ferrata ? Définition : Littéralement " le chemin ferré ", l'image d'une nouvelle forme de randonnée aux sensations fortes, ouverte à tous. Mais dire précisément ce qu'est ou n'est pas une via ferrata reste difficile. " Une via ferrata est un itinéraire sportif tracé dans une paroi rocheuse, équipé d'échelons, de rampes et de différents éléments destinés à faciliter la progression et à optimiser la sécurité des pratiquants " La via ferrata s'offre comme une passerelle entre une activité de masse peu technique (la randonnée) et des activités très techniques (alpinisme, escalade). Les origines Situer la naissance des via ferrata dans les Dolomites (d'où le terme italien), lors de la première guerre mondiale est un raccourci simpliste de la réalité. On peut sans souci remonter au Moyen-Äge : comme en témoigne l'ascension du Mont Aiguille, en 1492, de Antoine de Ville et ses escalleurs du Roy, par ce qui est devenue une via ferrata !. Les Via Ferrata à la Française A la fin de l'année 1997, on comptait en France 36 itinéraires distincts, se répartissant en 26 sites. A l'heure actuelle, les via ferrata françaises sont pratiquement toutes implantées dans les Alpes. Les itinéraires hexagonaux se singularisent par une approche radicale de la verticalité et du vide : " très bien équipées, aériennes et vertigineuses ", telles sont les via ferrata à la française.

Des produits d'appel touristiques L'AFIT (agence française de l'ingénierie touristique) a fait une enquête sur plus de 1000 pratiquants pour permettre de dresser le portrait robot du ferratiste. C'est un homme de la ville, du sud-est de la France (logique de proximité) et de la région parisienne. Il est autonome du point de vue sportif et utilise massivement les hébergements de plein air (camping, caravaning). Nuançons, le public des via ferrata se distingue de celui de l'escalade, sa cousine : les pratiquants y sont plus âgés, avec plus de femmes. Une tendance collective et familiale se dessine. Il s'agit pour l'essentiel d'itinéraires de difficulté moyenne favorisant l'accessibilité et le plaisir. Comme le disent les spécialistes : " Implantée dans une logique de proximité touristique par rapport aux villes et villages, la via ferrata française est née dans un contexte de recherche de diversification de l'économie touristique ". En d'autres termes les via ferrata françaises sont d'abord des produits d'appel touristiques. Dans ce contexte de développement d'un marché, l'initiative est d'ailleurs souvent venue de professionnel soucieux d'offrir une activité complémentaire des loisirs sportifs plus classiques. L'activité possède indéniablement de nombreux attraits. Le jeu en est certainement un des principaux. Les itinéraires français sont ludiques et acrobatiques. Le concepteur exploite les possibilités du terrain et des agrès (passerelle, échelle ou pont de singe) pour proposer des perspectives aériennes, des points de vues inédits. Même le grimpeur chevronné doit admettre que bien souvent le frisson est au rendez-vous. Les normes et les progrès introduits pour la sécurité (résistance des ancrages, souplesse des câbles, absorbeur de choc) ouvrent en outre la pratique au plus grand nombre. Le second intérêt vient sans nul doute de la qualité fortement pédagogique des via ferrata.
Le problème du péage, le " montagnard " est très chatouilleux lorsqu'il s'agit de payer pour accéder au lieu de ses exploits. L'argumentaire des aménageurs est simple : la maintenance de l'équipement a un coût auquel l'usager doit participer. Chez les pratiquants les avis sont partagés. La plus part des ferratistes interrogés se sont toutefois déclarés conscients du caractère spécifique de l'aménagement et se prononcent pour une solution à la Suisse : Donnez ce que vous voulez. Ce qui pourrait être mis en place à l'accueil de la maison Vallat. Parmi les aménageurs motivés on trouve aussi beaucoup de communes qui veulent " la jolie petite via ferrata " qui viendra compléter la palette des activités.
La sécurité dans une Via Ferrata C'est facile, d'accord. Encore faut-il le bon équipement et suivre quelques règles de base. Les utilisateurs de Via Ferrata ont un comportement diffèrent selon qu'ils sont randonneurs en mal d'émotion, ou grimpeurs sans partenaires. Le randonneur est légitimement tendu mais il lui manque souvent les rudiments de savoir-faire pour s'assurer correctement. Le grimpeur, s'il connaît parfaitement les techniques d'assurance pour se déplacer en paroi, aura tendance à se décontracter abusivement en raison du manque de difficulté technique. Malgré (et à cause de) leur simplicité apparente les via ferrata comportent un certain nombre de danger et il convient d'être assez systématique pour pouvoir prétendre évoluer en sécurité pour soi-même et pour les autres. Il n'y a pas encore trop d'accident en via ferrata malgré une fréquentation importante et hétéroclite. Souhaitons que cela dure. De la responsabilité des pratiquants dépend largement l'apparition d'une réglementation plus ou moins draconienne. Les règles d'or Ne jamais être dévaché (sans liens avec les ancrages de sécurité). Ne pas se trouver à plusieurs sur un même câble. Ne pas mousquetonner les deux " vaches " en même temps, cela annihilerait le bénéfice de l'absorbeur d'énergie.
Les enfants en Via Ferrata Les enfants sont souvent étonnamment agiles et pour peu qu'ils soient en confiance, ils sont capables de nous impressionner par leur aisance. Les adultes doivent être dignes de la confiance qu'ils placent en ceux-ci. Il ne faut pas se laisser abuser par cette illusion de facilité. L'erreur est interdite dans ce monde facile mais vertical. La progression Celle-ci devra se faire de manière coulée, les utilisateurs ne devront pas oublier de solliciter le moins possible le matériel en place. Le câble n'est en principe là que pour la sécurité. Il faut éviter de tirer sur les scellements ou les barreaux dans le sens de l'arrachement. La progression doit se faire le plus souvent possible à l'aplomb des pieds. La longe devra toujours être accrochée au câble.
L'assurance Pour un adulte, et en l'absence de problème particulier, l'assurance normale s'effectue au moyen de deux longes que l'on mousquetonnera alternativement sur le câble. Important : ne pas mousquetonner simultanément les deux longes pour que l'absorbeur d'énergie dont elles sont équipées puisse fonctionner. Ne jamais se trouver à deux sur la même portion de câble et à ne jamais être dévaché. Le danger peut venir de l'action d'un autre, d'un mouvement intempestif du câble ou d'une chute de pierre. Pour les enfants et les débutants, il est sage de les encorder. Et de progresser alors comme en falaise en installant des relais et en tirant de petites longueurs surtout dans les passages verticaux. Attention aux embouteillages ! Evitez les heures de pointe. Le matériel individuel Un minimum a emporter pour éviter de mauvaises surprises : -Le baudrier : Indispensable. -Le casque : La seule protection obligatoire. -Les gants : Utile si le câble est abîmé. -Les chaussures : De bonnes baskets peuvent convenir. Mais de bonnes chaussures montantes peuvent mieux tenir les chevilles pour protéger des cailloux qui roulent. En évitant les semelles plastiques, choisir des semelles en caoutchouc. -Les mousquetons : Avec une ouverture large et à virole automatique. -La longe avec absorbeur d'énergie, celui-ci permet à l'ensemble de résister à une chute verticale de 5 à 6 mètres ce qui correspond à l'espacement maximum entre deux ancrages, en partie verticale. A proscrire absolument : les sangles et les longes au diamètre inférieur à 9 mm. Le matériel collectif -La corde : Elle n'est, en principe, pas indispensable à la progression. Une longueur de 25 à 30 mètres et un diamètre de 8,5 mm sont largement suffisants. -La trousse de premier secours (aspirine, de quoi " emballer " une blessure, …).
Le savoir-vivre Une Via Ferrata est un lieu public aménagé à l'instar de la route un certain nombre de règles quelles que soient sur les capacités du pratiquant pour le bien et la sécurité de tous : -Les croisements ou les dépassements est une manœuvre particulièrement dangereuse car elles obligent à quitter le câble. -Ne pas parcourir les itinéraires en sens contraire de la normale. -Etre patient surtout dans les passages délicats. -Faire attention de ne rien laisser tomber. Avec qui débuter ? Confrontée à des problèmes techniques inconnus en randonnée pédestre, une personne néophyte en escalade, ignorant l'emploi du baudrier ou des longes doit absolument être encadrée pour ses premiers pas dans une Via Ferrata. Un pratiquant occasionnel formé aux techniques de base de la progression pourra à quelques exceptions prés parcourir l'essentiel. Pour des parcours de type alpin il est recommandé d'engager un professionnel (pour information la location de matériel et encadrement par un guide, à partir de 110 Fr. en Maurienne.

Via Ferrata contre escalade et environnement La Via Ferrata, avec ses câbles, échelles et barreaux, n'a pas manqué de créer des conflits territoriaux avec les autres usagers des sites, les grimpeurs, et avec les défenseurs de la nature. Il est bien évident que nous aurons plus de problème avec les associations de protection de la nature, entre autre pour le respect des nichés de rapaces. A nous de savoir éviter ceux-ci (les rapaces) et de prévoir ensemble un bon compromis entre les divers intérêts de chacun par l'élaboration d'une charte par l'ensemble des intervenants au débat, comme cela à été fait dans le cadre de la mise en place des chemins balisés. Implantation Le type de terrains réservé aux ferratistes : L'équipement des sommets de hautes montagnes et des voies d'escalade est proscrit. Denis Astruc, juriste et spécialiste du milieu montagne, cadre les choses : " L'implantation d'une Via Ferrata est très fréquemment réalisable, mais elle nécessite toujours un examen préalable complet, tant les implications sont nombreuses (urbanisme, environnement, construction, assurance, etc.) ". Reste les problèmes liés à l'environnement qui ne pourront être résolu que par une discussion avec les différents intervenants sur ce sujet. Le matériel utilisé et l'installation : Il n'existe à l'heure actuelle aucune norme en matière de via ferrata. Seules peuvent être prises en considération des recommandations de l'UIAA (Union Internationale des Associations Alpines), ainsi que l'expérience de ce type d'équipement, associé lui-même à l'observation des pratiquants. Type de matériel utilisé : - câble acier 7x19 gainé PVC de 10mm résistance 6 tonnes - broches acier galvanisé de 16mm conçues pour les via ferrata - échelons adaptées au terrain - câble acier et mélèze pour passerelles - scellements : réalisés en résine.

L'entreprise PRISME Cette entreprise est spécialisée dans la réalisation de ce type de travaux. Ils ont construit et entretiennent depuis 1993 50% du parc moderne franco-suisse. Soit plus de 15000 ml d'expériences cumulées par le personnel de PRISME, composé de techniciens pluriactifs, bâtiment /guides de haute montagne et moniteurs d'escalade, avec un bureau d'étude au sein de l'entreprise ciblé sur la sécurité en hauteur, y compris dans le domaine industriel.