La plaine du Rhône se trouve à près de 110 mètres d’altitude, le châtelet d’entrée à 260 mètres, le sommet du château à 360 mètres. Il y a donc une falaise et une pente abrupte de prés de 250 mètres, côté Guilherand, qui rend la château imprenable de ce côté-là. Les voies d’approche sont donc vers Saint Péray et le chemin de crête. La partie haute de ce chemin dessert le château par une poternes (petite porte annexe étroite permettant de sortir discrètement des remparts). La surface du château intra remparts est de trois hectares.
Au sommet le seigneur dans son donjon, et à proximité, au Nord du donjon, une chapelle. Au dessous, côté Ouest, les écuries, et tout ce qui s’y rattachaient, certainement la garde.Au Nord entre l’entrée actuelle, le Châtelet, et à mi-pente, le village d’une centaine de maison. De cette colline on peut voir facilement l’autre porte d’entrée côté Ouest, qui devait certainement en être l’entrée du seigneur permettant l’accès à la partie haute du château à cheval. Le seigneur de Crussol détenait un droit de péage sur le Rhône qu’il conservait encore en 1715. En 1572, le seigneurs de Crussol devient duc d’Uzès et abandonne le château de Crussol pour celui d’Uzès plus confortable.

Il y a encore quelques années, nos anciens pouvaient voir un escalier en colimaçon, encore debout dans la partie sommitale du château, depuis celui-ci est tombé. Avec un peu de recherche, l’on peut en retrouver les divers éléments qui le constituaient. Une bonne moitié de la “ maison du seigneur ” a été précipité dans le vide, par l’explosion d’une baraque d’explosifs, situé en dessous du château du côté de Guilherand. Ses explosifs servaient à faire sauter les blocs de calcaire dans la carrière sur le même lieu.

Si le syndicat intercommunal n’avait pas pris en charge l’aménagement et l’entretien du château, le rempart à droite du Châtelet, serait actuellement au sol lui aussi. C’est pour cela que l’on peut voir un certain nombre d’élingues retenant ce mur.

Dans le cadre de cette restauration, à l’intérieur du château, le long du mur d’enceinte, à gauche après le Châtelet, était certainement disposé les ateliers des artisans de l’époque. Entre autres, la forge dont la cheminée sortait du côté du chemin actuel, des traces de fer ont été retrouvé au fond du four.

Certaines maison étaient contre le mur d’enceinte, leurs toits servaient de chemins de rondes le long des créneaux du rempart. Ce qui démontre une implication importante des habitants du village dans la protection du château. Le Châtelet, à lui seul, peut nous apporter pas mal d’information. La restauration entreprise, il y a quelques années, n’est qu’une représentation de ce qu’était la réalité de ce bâtiment, il y avait très certainement des fenêtres à la place des créneaux restaurés et un toit pour couvrir cette salle au dessus du porche d’entrée.

Les remparts étaient complété par des hourdes (galerie de bois établie au niveau des créneaux et à l’extérieur de ceux-ci pour surplomber le pied des murailles et ainsi les défendre), on peut encore voir les trous de passage des poutres de charpente dans le haut de remparts.

Sur les diverses plate formes, entre le bas et le haut du château on peut retrouver trois citernes. A côté de l’une d’elle, une grotte, dont la fonction n’a pas encore été clairement définie. Celle-ci étant toujours un bon abri, nécessitant l’absence de crainte du vertige, le chemin d’accès étant très proche du vide.